Une grande partie de l'économie française aboutit par nature au commerce, mais selon une infinie diversité de formes: commerce interindustriel, distribution, commerce de gros, de détail, organisé, commerce indépendant , de proximité, etc.
Peut-on dire que tous ces types de commerces structurent le territoire, la ville?
Le vide des territoires. La mort des centre-villes
Bien évidemment toute activité , toute construction , tout aménagement , toute voirie, structure l'espace citadin.
Mais de quelle manière et pour qui et pourquoi?
L'opinion habituellement professée pourrait être que l'organisation de la ville est bien définie, réglementairement au moins, après des études fort longues, et que le commerce dont l'hétérogénéité est grande, n'a rien y apporter.Il devrait entrer dans le cadre décidé. Certains ajoutent même que l'urbanisme ne peut être que du domaine régalien des Institutions et que les commerçants seraient plus souvent des gênes que des apports à l'organisation du territoire.
L'ambigüité fondamentale de l'urbanisme citadin vient d'être démasqué.
Est-ce l'aménagement urbain ne doit pas , aujourd'hui être essentiellement l'art et la science d'organiser l'espace pour favoriser l'expression du corps social?
Est-ce qu'il ne serait pas plus approprié de parler et rechercher l'Aménagement du Cadre de vie des Citoyens que de restructuration urbaine, départementale ou régionale ?
Est-ce que la ville sera toujours dessinée par ses maîtres ou enfin définie par et pour le citadin? Est-ce que la Région sera définie par son électorat ou enfin par sa culture et les échanges inter communautés d'agglomérations et intercommunaux?
Là est la vraie question et l'apport du commerce dans ce cadre est primordial ! Pas tous les types de commerce mais celui qui est basé sur les valeurs d'échanges plus que sur les valeurs d'usage.
le commerce local représente la logique politique en opposition à la logique économique portée par la grande distribution qui a eu jusqu'à aujourd'hui la suprématie. L'aspect sociologique du commerce citadin, citoyen, prend maintenant un caractère de service public dans le désordre social.
La cohésion du tissus citadin devient prioritaire. Les règles de l'aménagement du territoire n'en sont plus qu'un outil.